Rapport moral et
d’activités 2009
28/02/2010
Sommaire
Learning in later life: Students to
Senior Citizens: ICT and inter-generation communication
TANDEMS
GO! – jumelage des générations dans le e-learning
H(EU)RIT(AGE)
– Valorisation intergénérationnelle du
patrimoine européen
Cette année a été, pour l’association E-SENIORS, une année de « croissance forte », un peu comme ce qui caractérise la période de l’ « adolescence » et comme le symbolise le fait d’avoir un nouveau « logo ».
On peut dire que la « crise financière » ne nous a pas trop affectés. Si nous avons, comme tous, ressenti des restrictions dans les financements - montants restreints, appels à projets non reconduits,…-, notre public de seniors retraités (qui constitue une partie importante des bénéficiaires de nos actions) n’a pas été trop affecté. En tout cas la fréquentation de nos initiations en groupe dans des lieux publics n’a pas baissée.
Il faut tout de même dire que notre public évolue. Il y a quelques années, notre public venait des classes sociales moyennes et supérieures, avec des situations assez aisées.
Maintenant l’accès à l’Internet n’est plus considéré comme un luxe mais comme un besoin et arrivent vers nous des personnes en situation personnelle ou financière beaucoup moins facile et, en particulier, des personnes qui ont besoin de nos formations parce qu’elles veulent ou doivent encore travailler. Nous accordons donc de plus en plus de réductions dans nos tarifs calculés en fonction du quotient familial !
En ce qui concerne l’équipe E-SENIORS, elle s’est bien étoffée en 2010. Contrairement à la tendance générale des licenciements et du chômage croissants, nous avons embauché, entre autres du fait que le Pôle Emploi accorde plus facilement des « mesures », c’est-à-dire des aides à l’emploi, et parce que la tendance est à accepter des emplois « moins bien payés », comme le sont en général ceux des associations !
Pour 2009, nous avons externalisé notre comptabilité et fait appel aux services d’un expert comptable parce que, d’une part, sa gestion commençait à prendre de l’ampleur et donc du temps, et, d’autre part, parce que cela devenait une nécessité pour pouvoir prétendre à certains financements, entre autres européens.
En ce qui concerne nos initiations et ateliers en groupe, nous avons ouvert de « nouvelles classes » dans différentes arrondissements et développons des partenariats avec diverses structures de la petite couronne parisienne. Du fait que nous louions un nouveau local (rue du Cambodge dans le 20ème) - partagé avec d’autre associations mais où nous avons nos « créneaux horaires « d’utilisation en journée, nous pouvons maintenant assurer une permanence c’accueil et, surtout, proposer un « club d’activités numériques » les mardis après-midi. Cela correspond à la 1ère mise en œuvre de la notion de « cyber club senior », que nous avons évoqué depuis la création de l’association.
Nos partenaires européens, et en particulier ceux du projet ICT-PSP « Long Lasting Memories », nous ont poussés à développer d’autres activités, telles les ateliers de stimulation cognitive et physique, pour les seniors autonomes et moins autonomes. Pour les premiers, nous avons organisé des tournois de jeux sur console, en partie intergénérationnels, dans des Centres d’animation. Le fait de s’occuper des seniors moins autonomes nous a amenés à coopérer avec des structures d’accueil médicalisées, de jour ou de longue durée, ou même des hôpitaux.
Notre « ouverture intergénérationnelle » et l’existence de notre association « fille « E-JUNIORS nous a menés à proposer ces mêmes ateliers de « jeux pour la santé » pour des publics jeunes handicapés et même polyhandicapés et à adapter et tester de nouvelles utilisations des interfaces matérielles.
Enfin parmi les domaines que nous investiguons et dont nous nous approprions progressivement, il y a les réseaux sociaux d’entraide ( ce qu’on peut appeler , en ce qui concerne les seniors, « Aging 2.0 » ou « Age 2.0 ») ou encore les sites de médecine participative (« health 2.0 » ou « santé 2.0 »).
Enfin l’association a été primée pour ses activités dans le cadre du prix des « Femmes Formidables 2010 » du journal Femmes Actuelles .
Ceci
est notre premier projet de partenariat
d’étude de type GRUNDTVIG "Il n'est jamais trop tard pour apprendre".
Depuis
septembre 2007, nous avons travaillé, en coopération avec des partenaires de 5
pays européens (Allemagne, Espagne, Finlande, Pologne et République tchèque)
sur une étude comparative des méthodes d’apprentissage des nouvelles
technologies pour les seniors et leur impact sur la communication
intergénérationnelle.
E-seniors
est le webmaster du site dédié http://www.eseniors.eu
Après
la réunion de démarrage à Prague en
octobre 2007, 3 réunions de travail ont eu lieu en 2008 :
-
La
réunion autour du thème de l’ « accès aux nouvelles technologies pour
les seniors » à Selb (Allemagne) en janvier 2008
-
La
réunion sur le sujet des « nouvelles activités pour les séniors à Helsinki
(Finlande) en juin 2008
-
La
réunion sur la communication intergénérationnelle a eu lieu à Paris en octobre
-
La
5ème rencontre a eu lieu à Munich en janvier 2009 sur les nouvelles
méthodes d’enseignement
-
La
dernière rencontre a eu lieu à Cracovie en juin 2009 et a été l’occasion
d’organiser une grande conférence sur
les sujets liés au vieillissement actif
ainsi que la remise des prix des « Premiers Jeux Olympiques
Informatiques Européens Seniors ».
Ce
projet a été retenu comme un exemple de « bonnes pratiques » pour les
partenariats Grundtvig.
Il s‘agit également d’un partenariat d’étude de type
GRUNDTVIG.
L’objectif
est de créer un environnement collaboratif
et innovant de e-learning, où tous les apprenants (personnes âgées et jeunes)
peuvent acquérir et améliorer leurs compétences numériques. Les pays
partenaires de la France sont la Pologne, la Grèce, la Slovénie, la Slovaquie,
le Portugal, la Turquie et Malte.
E-seniors
est le webmaster du site dédié http://tandemsgo.eseniors.eu/
La
réunion de démarrage a eu lieu à Mikołów (Pologne).
Les
deux réunions suivantes ont eu lieu à Malte et en Slovaquie et ont été
l’occasion de prendre connaissance des différentes formes d’enseignement et
transfert de connaissances intergénérationnels dans ces pays.
Le
projet se concentre sur la mise en œuvre par des groupes de personnes âgées
d'un atelier de collecte de mémoires
- Qui reflètent leur expérience personnelle
et/ ou communautaire
- Qui choisira des thèmes reliés à leurs propres identité, traditions et valeurs, en vue de
refléter la diversité du patrimoine culturel
Une
des phases de cet atelier comprend l’apprentissage des compétences nécessaires, aidés par des
plus jeunes, pour la numérisation et la mise en ligne sur un site Web de photos,
interviews et vidéos.
Les
pays participants, en plus de la France,
sont la Belgique, le Portugal, la Pologne, l’Estonie la Grande Bretagne,
la Hongrie et la Bulgarie.
Le
nom dévoile les composants :
-
Héritage :
il s’agit de « collecter » des éléments de la « grande »
(éléments à valeur culturelle et nationale) et
la « petite » Histoire du 20ème siècle
(informations à valeur socioculturelle à base d’histoires personnelles)
-
(Age) :
parce que la source d’ informations est la communauté
des seniors
-
(EU)
parce que l’Histoire de l’Europe est
« riche » des histoires de toutes ses communautés
Le
premier objectif de ce projet est d'explorer une approche multidisciplinaire de
l’enseignement des TIC (Technologies de l’information et de la communication)
pour les 45 ans et plus et les seniors.
Des
questions telles que :
(a)
Comment ces personnes peuvent-elles s’intégrer dans le scénario induit par
l’application des TIC dans les nouvelles formes d'organisation du travail et
les nouvelles niches d'emploi ou d’engagement civique ?
(b)
Comment peuvent-elles être encouragées à avoir une activité professionnelle
plus longtemps en tant que professionnels ou en tant que bénévoles ?
(c) Quelles méthodes et pratiques pédagogiques
peuvent favoriser les processus d’apprentissage ?, ce sont des questions
essentielles qui sous-tendent le projet.
Les principaux piliers de cette recherche sont
au nombre de trois, à savoir :
(1) Qu’est-ce que ce segment de la population
souhaite apprendre des TIC pour améliorer ses compétences et étendre et
améliorer sa vie professionnelle ?
(2) Quelles sont les principales méthodes et
pratiques pédagogiques utilisées par nos partenaires ?
(3)
Quelle est l’efficacité de ces méthodes et pratiques pédagogiques avec nos
élèves ?
Les
membres de 6 institutions à travers toute l’Europe (
Université de Malaga pour
l’Espagne, Hongrie , Estonie, Bulgarie,
et France) explorent ces sujets ensemble
et partagent leurs idées sur les méthodes et les techniques d’enseignement, sur
des sujets en relation avec les attentes de ce segment de la population et sur
les meilleures pratiques des partenaires du projet. La méthodologie de
recherche est basée sur des questionnaires. Au-delà, des visites d’échange
entre partenaires permettent de confronter l’expérience des personnels
enseignants et chercheurs sur les techniques et les modèles afin d’enrichir
leurs pratiques. Au cœur du projet, les étudiants sont invités à jouer un rôle
actif dans son développement et l’atteinte de ses objectifs. Les visites
d’échange entre étudiants et les contacts réguliers par Internet leur
permettent de se trouver des sujets d’intérêt commun en matière de TIC qui
peuvent nourrir notre conception de l’état de l’art.
Le projet Long Lasting Memories (LLM) de
l'Union européenne combine entraînements physique et cognitif pour lutter
contre les effets du vieillissement.
Chez les seniors, une activité physique régulière contribue à rester en
bonne santé. Une demi-heure de marche quotidienne s'avère très bénéfique pour
les systèmes cardiovasculaires et musculaires par exemple. Il en va de même
avec le mental qu'avec le physique. Des activités cognitives régulières
permettent de préserver les facultés mentales et d'améliorer la qualité de vie.
Il s’agit donc de promouvoir ces
activités de loisirs au sein de la population âgée pour en retarder la
survenue, un enjeu majeur au regard des données démographiques. Les populations
de l'Union européenne sont parmi les plus âgées au monde. Et dès 2010, la
France comptera plus de personnes de plus de 60 ans que de personnes de moins
de 20 ans. L'espérance de vie progresse et la population vieillit... mal
parfois. La dégénérescence physique et cognitive, parfois aggravée par
l'exclusion sociale, peut se traduire en dépendance.
Le projet LLM se veut une réponse à ces problèmes, en offrant aux
personnes âgées l’opportunité d’améliorer leurs conditions physique et
cognitive. Système combinant exercices mentaux et activité physique, LLM oppose
une contre-mesure efficace aux effets de l'âge, vise à améliorer la qualité de
vie des personnes âgées et prolonger la période au cours de laquelle elles
peuvent vivre seules à leur domicile, en tâchant de maintenir leur autonomie.
Ce projet partiellement financé par l'Union européenne, mené de juin 2009 à
février 2011, vise à livrer, in fine, une plate-forme d'entraînement qui est
testée dans divers environnements : à domicile, dans des centres de jour et en
milieu hospitalier.
Concrètement, la plate-forme LLM se compose de trois modules
interactifs, reliés à une unité centrale (un ordinateur). Le module
d'entraînement cognitif propose des exercices sur ordinateur via un écran
tactile. Le module d'entraînement physique est une bicyclette d'appartement, un
tapis roulant ou un autre équipement spécifique capable de transmettre les
performances réalisées. Le module de « vie indépendante » recueille et analyse
les données de capteurs disséminés dans l'appartement. Dans le cadre d'une
utilisation à domicile, ce module est capable de détecter des mouvements
anormaux tels que des chutes et de déclencher différentes alarmes. Ces modules
sont reliés à un ordinateur qui stocke les programmes et les données et qui
communique avec l'extérieur.
En France, c'est l'association E-Seniors, partenaire français du programme LLM, qui mène ces tests de validation auprès d'utilisateurs volontaires.