Un « café des âges » dans le 11ème
arrondissement ?
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Objectif
Organiser une rencontre ponctuelle « jeunes/anciens » avec l’idée de stimuler la communication intergénérationnelle, dans l’esprit du concept « café des âges » prôné par l’association « Vieillir , c’est vivre » autour du sujet des relations entre les générations.
Contexte
L’association « Vieillir, c’est vivre ! », présidée par Paulette Guinchard-Kunstler (ancienne secrétaire d'Etat aux personnes âgées du Gouvernement Jospin) et vice-présidée par Denis Jacquat (Député de Moselle, UMP), a lancé un appel pour créer un mouvement citoyen visant à mettre en valeur les rapports entre générations, à changer notre regard sur la société et son organisation. (http://www.agevillagepro.com/sitepro/cafedesages/index.html)
Elle propose à tout citoyen, association, ville, professionnel... d'imaginer la création d'un CAFE DES AGES, lieu de débat interactif entre les différents acteurs concernés (élus, opérateurs de terrain, universitaires, retraités, familles des retraités, citoyens) autour du texte de l’Appel « Vieillir, c’est vivre : dites-le ! » (voir annexe de ce document), en vue de déboucher sur des réponses concrètes aux besoins repérés, associant l’ensemble de ces acteurs...
Depuis la création du label de « café des âges » en avril 2005, un certain nombre de rencontres ont déjà été organisées dans différents départements français et en Belgique.
Les comptes rendus de la réalisation et des résultats des 9 premiers sites ont été présentés lors de la réunion nationale de l’association en septembre 2005, entre autres pour permettre aux prochains organisateurs de bénéficier de l’expérience acquise en terme de conditions à remplir pour un bonne réussite des « cafés ».
Suggestions pour la mise en œuvre du « café des
âges »
La préparation est une étape décisive : il ne faut pas trop anticiper le contenu des débats qui doit rester de nature relativement spontanée.
Par contre, il faut prévoir :
- la présence d’un nombre suffisant et également représenté de jeunes et de seniors, tous suffisamment motivés par le projet pour accepter d’y réfléchir et de mûrir leurs propres opinions avant la rencontre
- une bonne organisation pratique en terme de publicité, lieu, animation et déroulement des débats, convivialité de la rencontre
Pour ce qui est des organisateurs, les supports à rechercher sont ceux de :
- structures telles la mairie, le CAS , les associations de services d’aide à domicile
- conseil des jeunes et des anciens
- comités de quartier.
Pour ce qui est du « public » (les participants) :
- les jeunes : au vu d’une certaine difficulté pour motiver des « jeunes » à prendre de leur temps libre pour venir à ces rencontres, une solution serait de prévoir un « café des âges » comme « travaux pratiques » en prolongation d’une étude faite lors d’un cours au lycée (les élèves du collège sont trop jeunes !) sur le sujet de la communication intergénérationnelle.
La rencontre se passerait pendant les heures de cours mais en dehors du lycée.
Les cours les plus adaptés seraient, sans doute ceux d’instruction civique, de philosophie ou de français.
Et cela nécessite, avant tout, de trouver un professeur de lycée, intéressé par ce projet.
- les seniors : là le problème est différent. Il s’agit des mettre des annonces dans les journaux de quartier, d’utiliser les affichages municipaux, …etc.. afin de faire connaître cette action par le plus grand nombre.
Pour ce qui est des animateurs : il peut s’agir de personnes « organisatrices » ou de « participants » - tant juniors que seniors
Leur rôle dans la rencontre est primordial car il en structure tout le déroulement.
Une préparation s’impose !
Pour ce qui est du lieu, il peur s’agir de :
- une salle de la mairie (cadre plus formel et prestigieux – mais moins convivial)
- la cafétéria ou une salle de la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) du 11ème
- des lieux « alternatifs » tels : Alter Mundi, La Passerelle
Etre vieux, être
jeune, c’est relatif ; on est toujours le jeune ou le vieux de quelqu’un.
Le vieillissement est un processus qui démarre dès la naissance et, finalement,
« vieillir, c’est vivre » ! Jeunes
et vieux, réapprenons à vivre ensemble, inventons des habitudes de vie
entre nous, osons en parler.
A tout niveau, du
quartier au pays, en passant par la commune, le département et la région, il
faut valoriser toutes les actions visant à renforcer le lien social entre
générations. Les vieux doivent pouvoir pleinement participer aux projets qui
concourent à tisser les rapports humains. Vivre plus longtemps peut être une
chance, à condition de se sentir acteur de ses choix de vie et citoyen dans la
société. Prendre la parole, permettre à chacun de trouver sa place pour
participer à l’évolution de la société, c’est redonner du sens et de
l’humanisme à la démocratie.
Vivre plus
longtemps et plus longtemps en bonne santé nous conduit à changer notre regard sur la société et son organisation. Etre
vieux, ce n’est pas vivre plus chichement et avoir moins d’exigences que
lorsque l’on a 35, 45 ou 55 ans. L’exigence centrale : être acteur de ses
propres choix, un droit inaliénable et imprescriptible qui ne saurait être
refusé aux vieux !
Face à ces défis
qui nous attendent, il est urgent de réfléchir
tous ensemble, toutes générations confondues sur la manière dont notre
société doit évoluer.
Jeunes et vieux,
actifs et retraités, professionnels et usagers, élus et familles,
- offrons aux
personnes âgées une perspective de vie autant qu’une perspective de soins,
-
offrons à chacun, en fonction de sa situation et de ses choix, de bénéficier de
ressources sanitaires et sociales adaptées et personnalisées,
- offrons aux
citoyens de tous âges le droit d’exercer sa liberté personnelle, de
communiquer, de se déplacer, de participer à la vie en société.
Rencontrons-nous, dialoguons, partageons nos expériences, dans des débats citoyens, des forums de discussion, des colloques de réflexion.